Bon, hier soir, j’ai fait une pause après l’épisode 5 de Glee (histoire d’en garder un peu pour aujourd’hui !) et j’ai donc repris – et fini Une fille dans la ville de Flore Vasseur.
L’histoire est intéressante : une jeune femme diplômée de grande école qui vit le rêve américain pendant la bulle Internet, vit d’ailleurs encore à NYC le 11 septembre, donc décide de rentrer à Paris, puis suit son grand amour à Kaboul… Il y avait de quoi faire.
Tout au long de ma lecture, je me demandais pourquoi je n’accrochais pas. Je suis toujours embêtée avec les romans français qui reçoivent des critiques plus qu’honorables. Je les trouve super difficiles à lire. Une première personne lourdingue, peu de dialogues ou alors pas du tout crédibles, des ellipses sur l’histoire pour se faire croire qu’on prend les lecteurs pour des gens-intelligents-qui-n-ont-pas-besoin-qu-on-leur-explique tout… Ça m’énerve.
Je suis donc toujours aussi peu sensible au « roman français ». Les livres de journalistes, les autobiographies ou autres, ça va. C’est même plutôt intéressant et divertissant. Mais ce style lourdingue qui fait des phrases courtes, des ellipses dans tous les sens, qui veut prouver à son lecteur qu’il est intelligent et qu’il a bien fait d’acheter le livre puisqu’il appartient à cette élite capable de le comprendre, ça me rend dingue.
Zola n’a jamais fait d’ellipse, et pourtant c’est pas un mauvais écrivain ? Flaubert détaillait ses histoires et ses dialogues, non ? On m’a appris qu’il fallait faire une pause et prendre une respiration à chaque point. Pourquoi les auteurs français aujourd’hui veulent nous mettre en suroxygénation avec leur ponctuation surnuméraire ?
Le roman de Flore Vasseur aurait pu me faire passer un moment agréable, parce que son regard désabusé, même si un peu snob, sur l’American Way of Life du début 2000 est intéressant, sarcastique, avec ce qu’il faut de tendresse pour vous embarquer. Mais ce style… Je ne me fais pas au « roman français ».
Bon, j’ai quand même ouvert Comment j’ai liquidé le siècle, et ça a l’air, au vu du premier chapitre, plus fluide. Je vous tiendrai au courant.
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