Je vous bassine avec mon intérêt pour les livres de Nick Hornby depuis quelques semaines. J’ai déjà publié une ode sur sa collection d’articles là, voilà à présent mon avis (un peu subjectif, donc je n’ose pas dire critique) sur son roman Juliet Naked.
D’abord, je vous arrête, il n’y a personne qui se déshabille ou alors juste pour aller se coucher, et encore les descriptions sont succinctes. Juliet est à la fois omniprésente et jamais là…
En revanche, il y a, comme d’habitude chez Hornby, des adultes quadragénaires qui n’ont pas complètement fini de grandir mais sont attachants plus qu’énervants. Un professeur qui vit par procuration en animant un site Web sur son chanteur préféré qui a mystérieusement arrêté de chanter 20 ans auparavant, une conservatrice de musée de province (sur la ville balnéaire dans laquelle elle vit) qui s’aperçoit à 40 ans qu’elle n’a jamais aimé son compagnon (avec qui elle vit depuis 15 ans) et qu’elle n’a pas d’enfants, le chanteur en question qui n’a effectivement rien produit de constructif depuis 20 ans à part ses (nombreux) enfants dont certains qu’il connaît à peine, et toute une myriade de personnages secondaires aussi désespérés que truculents (les danseurs de Northern Soul sont mes préférés, mais il y en a pour tous les goûts).
Du bon Nick Hornby, donc. Une écriture avec juste ce qu’il faut d’introspection, des personnages intéressants, attachants, et loin d’être parfaits, un bon équilibre entre humour et émotion, des dialogues plausibles et contemporains sans prendre le risque qu’ils soient « datés » d’ici 3 ans.
Là, je commence La vérité sur Marie, un livre qui m’a été offert suite à ma critique sur Une fille dans la ville (j’ai raconté l’histoire là). C’est déjà vachement bien et j’en suis à peine au tiers. Donc si je suis pas trop déprimée demain (pour comprendre pourquoi, lire ici), je devrai l’avoir fini.
Ou pas. Faut que j’arrête de me mettre la pression, moi…