Mon premier Grand Prix !

Je suis à Cannes depuis samedi après midi (enfin fin d’après midi, mais personne ne compte, ici le temps – qui passe – est une entité à part entière et décorrélée du reste de la réalité. Quant au temps qu’il fait…). À peine le temps de m’installer et d’aller manger des tagliatelles aux cèpes à La Libera (comme d’habitude, Pastis était blindé), que c’était déjà l’heure du concert de David Halliday sur la Terrasse Martini pour la soirée Gala. Le magazine. Au milieu du concert, on est parties et passés sur la Plage Orange boire un verre (il y avait quand même moins de monde au bar qu’à côté) et dire bonjour. Dodo, et départ pour la gare de Cannes dimanche matin pour le moment le plus décalé de ma vie : partir en TER pour Monaco regarder le GP en VIP depuis la terrasse de l’hôtel Hermitage (oui, il y a un H, ça m’a surprise aussi).

À la télé, je ne regarde jamais les grands prix. Je connais à peine le nom des pilotes et des écuries (bon, je sais que ça s’appelle des écuries, c’est pas mal déjà non ?). Mais je ne connaissais pas les couleurs des écuries (à part Ferrari, ça c’est facile). Et ben quand on ne connaît pas les couleurs des écuries, on n’a aucune idée de quelle voiture passe devant nous. Sériously. Ça va vite (il paraît même que c’est le but, d’aller le plus vite possible, mais bon, moi j’y connais rien). Très très vite.

Et ça fait du bruit. Beaucoup de bruit. Pourtant, j’ai été dans des endroits bruyants dans ma vie : le Chaudron en 2001, le Stade de Berlin en 2006 pour la finale de la Coupe du Monde, le Stade de France pur la finale du Top 14 l’année où le Stade Français a gagné (il me semble que c’était 2007 mais je suis pas sure), le concert de U2, plusieurs concerts de Johnny (Olympia et Stade), plusieurs concerts de Madonna (Bercy et Stade), concert de Mylène (Stade), 10 matches de la Coupe du Monde du Rugby 2007 (Parc et Stade), etc. J’avais même mis des bouchons d’oreille pour le concert de AC/DC au Stade l’été dernier. Non, je me la pète pas, j’explique…

Mais là, il aurait fallu des bouchons d’oreille XXL. Parce que c’est super supra méga bruyant. Et je sais pas pour les autres spectateurs de la terrasse qui avaient l’air de suivre sans discontinuer (moi au bout de 2 tours j’ai regardé l’écran géant à la place), mais sur la piste j’ai rien compris. Bon, après 2 tours j’avais appris à reconnaître les couleurs des écuries. Mais sans l’écran géant, j’aurais jamais su dire l’ordre des pilotes.

Et donc, ça fait du bruit et ça tourne. Vite. Certes, quand on boit du champagne et qu’on mange des petits fours sous le soleil de Monaco, c’est pas désagréable. Les gens étaient beaux / élégants / sympathiques / all of the above, les glaces au champagne succulentes, les bateaux sur la baie magnifiques… Et quand mon cher et tendre aura gagné à l’EuroMillion (enfin si, mais l’espoir etc.), je lui demande de m’emmener 1 semaine en vacances à l’Hermitage tellement c’est beau ; j’aurai pu passer toute l’après midi sous leur verrière Eiffel refaite à neuf.

Le plus drôle : le TER du retour. Parce que là c’est encore plus décalé après le GP / petits fours / champagne qu’avant. Mais merci la SNCF, c’était certes avec du retard (5 minutes) mais sans accroc et direct jusque Cannes.

Bon, allez, là il faut que j’aille bosser. Sur Cannes, donc. Ils ont prévu 22 degrés et du soleil. Y’a pire.