Bon, hier je finissais le dernier épisode de la dernière saison de Lost. Ce soir, j’ai vu le dernier épisode de la saison 5 de How I Met Your Mother, qui n’est a priori pas la dernière saison.
Je me souviens encore du début de cette série. Je l’avais découvert par hasard sur une chaine payante à une heure bizarre de l’après-midi où je ne suis pas censée être devant la TV (allez savoir pourquoi ce jour là, j’y étais). Et j’avais adoré. Le côté Friends mais à 5, New York mais sans insister, romantique mais avec le super twist que 2 des 3 hommes sont séparément 10 fois plus romantiques que les 2 femmes réunies (et oui, j’adore Robin, j’assume, mais ça n’étonnera personne), drôle avec de l’humour enfin un peu politically incorrect (à l’américaine tout de même, faudrait pas abuser), humour de plus déclamé par un personnage plus qu’hétéro joué par un des acteurs gays les plus doués de sa génération. Bref, un petit bijou.
Et là j’ai pas attendu la fin de la série pour embarquer Cher-et-tendre. Donc nous voilà dès notre rencontre dans les premiers DVD, histoire qu’on soit raccord, puis à regarder les épisodes, lui en VOST, moi en VO tout court (histoire de garder quelques jours d’avance, j’adore, et puis pour pas m’énerver sur les mauvaises traductions), puis à chaque fin de saison, à se passer le DVD officiel – oui, mes amis me trouvent bizarre, j’achète toujours les DVD après quand même, j’aime être en paix avec ma conscience, et j’ai une âme de collectionneuse au fond. Ça fait de belles étagères, les DVD.
Ce soir, saison 5, donc. Dernier épisode. J’avais pas trouvé la saison géniale, déjà, mais les scénaristes avaient généralement trouvé le bon cliffhanger à chaque fin de saison, donc je l’attendais avec impatience. Et rien. Pas d’émotion, pas de rire franc – quelques petits sourires ici et là, et encore – et surtout, pas de citation culte.
Qu’est-ce qu’ils ont, les scénaristes américains de sitcoms, à s’essoufler comme ça au bout de quelques années ? Je sais, je ne pourrai jamais écrire comme eux, mais moi, j’essaie pas. Je ne redonne pas espoir aux abandonnés de Friends et autres Cheers pour les laisser tomber au milieu du gué. Je ne démarre pas une série de façon tonitruante, je n’installe pas une ribambelle de personnages plus haut en couleurs les uns que les autres, je ne fais pas des cliffhangers de folie pour ensuite laisser tomber.
C’est systématique, cette déception. On a le coup de foudre la première saison, on est amoureux la deuxième, on commence à se battre pour éviter la routine pendant la 3ème, avec un peu de chance et d’efforts des deux côtés la 4ème, mais inévitablement on est déçus. On se sent trahis. On n’a plus l’impression d’avoir les mêmes en face de soi que quand tout a commencé. Certes, on a pris de l’âge des 2 côtés, muri, pris parfois des chemins différents, mais pour mieux se retrouver, non ? On a supporté les absences, les redites, on s’est consolé avec les livres éparpillés ici et là entre 2 saisons, et puis un matin – enfin un soir en l’occurence – on se rend compte qu’il n’y a plus grand chose qu’un reste de tendresse.
Je ferai comme pour les autres séries qui m’ont déçue, je resterai fidèle, pour le meilleur et surtout pour le pire. Parce que parfois l’amour renaît de ses cendres.
Nous nous sommes tant aimés. Je garde espoir…
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