Je peux fumer alors ?

Bon, le tabac, c’est dangereux, tout le monde le sait. C’est même écrit en gros sur les paquets de cigarettes, et dans plusieurs langues. Et encore, en France, on n’a pas les photos…

Donc, on a d’abord communiqué sur les dangers du tabac pour les fumeurs, puis on a augmenté les tarifs, on a créé des zones non-fumeurs parce que après tout, c’était dangereux aussi pour eux, au point que, il y a quelques années, on nous a carrément interdit de fumer dans les lieux publics. Tous les lieux publics, c’est-à-dire, sauf la rue, enfin, pour l’instant.

Et je découvre sur le Blog de JBk ce soir qu’en fait c’était un mensonge. Que les études étaient financées en partie par les laboratoires qui vendent des produits pour arrêter de fumer. Et que le seul tabagisme passif qui fait vraiment du mal, c’est celui du conjoint (donc une exposition prolongée dans un lieu clos), pas celui des bars ou des restaurants. Il faut que je dise à Cher-et-Tendre de pas arrêter alors, tant qu’à être en danger…

Donc ce professeur Philippe Even « Pneumologue de réputation mondiale, président du prestigieux Institut de recherche Necker depuis dix ans » d’après le Parisien qui l’interviewe ici, dit que il ne pouvait pas le dire à l’époque (il était « fonctionnaire » et avait un « devoir de réserve »), mais qu’en fait le tabagisme passif, ça n’a jamais fait de mal à personne, ou presque. Attention, il ne dit pas que fumer c’est bien. Il confirme même chiffres à l’appui que le tabagisme actif c’est super dangereux, et rien qu’à le lire j’ai envie de coller des images sur mes paquets français qui n’en ont pas encore. Mais le passif dans les lieux publics, que dalle. Walou. Rien de nocif dans les lieux publics, en tous cas rien de prouvé pour l’instant.

On nous ment, on nous spolie… On a monté les non-fumeurs contre les fumeurs, avec une espèce de pression sociale qui fait que quand on fume de nos jours, même en extérieur (d’ailleurs, où pourrait-on sinon ?), on nous regarde de travers, Perséphone en sait quelque chose. Un piège éhonté qui partait peut-être de bons sentiments de santé publique qu’il faut nous protéger contre notre gré parce qu’on ne connaît rien à rien et qu’il faut prendre tout plein de décisions à notre place, mais un mensonge quand même. Ou alors il y a un chercheur de l’époque qui détestait l’odeur de la clope. Ou qui venait d’arrêter de fumer.