Mike Gayle, laisse les femmes faire…

Je n’avais pas encore eu le temps de vous parler de mon autre lecture pendant le Festival de Cannes, Wish You Were Here de Mike Gayle.

J’aime bien Mike Gayle d’habitude. Il redonne ses lettres masculines à la chick lit, en nous donnant le point de vue des hommes, ce qui manque parfois cruellement à certains titres.

Mais là, il va plus loin, et au lieu du « coming of age » qu’il fait d’habitude, il essaie de nous faire croire que les hommes ont des sentiments, des vrais, des qui font mal, et qu’ils les expriment. Qu’ils en aient, soit, mais qu’ils les expriment ? Entre eux ? Que soudain, des événements peuvent les faire vocalement réfléchir et parler de ce qui les tracasse ?

On n’y croit pas une seconde. Depuis quand ? Cher-et-Tendre n’a pas reçu le mémo…

D’accord, dans la chick lit, la vraie, la pure, écrite par des femmes, il y a des sentiments et des échanges sur les sentiments partout. Mais l’avantage de la chick lit écrite par un homme, c’était justement qu’on pouvait faire un break, ce dont même une accro de chick lit qui a tout lu de Marian Keyes comme moi a besoin de temps en temps.

Donc Mike, désolée, ça le fait pas. Mais alors, pas du tout.

Reviens aux basiques, Mike. Les hommes, les vrais, les durs, les tatoués, parce que même les tatouages de Wish You Were Here sont à peine plausibles.