The Host, ou la nouvelle Science-Fiction

Pendant que j’étais à Saint-Tropez, j’ai un peu lu quand même.

Et en particulier, j’ai lu The Host, de Stephenie Meyer. Oui, la même qui a fait les Twilight. Mais là, ce n’est pas des vampires, et ce n’est pas particulièrement destiné aux adolescents (même si les descriptions des personnages font penser irrésistiblement à celles de Twilight dans leur étonnement teenage à tant de beauté et d’émotion), et c’est de la science-fiction pure. Pas de vampire, pas de loup-garou, pas d’êtres surnaturels vivant sur notre planète sans qu’on s’en rende compte.

Enfin un peu. En gros, la Terre a été envahie progressivement par une espèce parasite qui ne survit qu’en s’implantant dans des hôtes. Après avoir conquis plusieurs planètes plus « dociles », ils intègrent donc des humains (en s’implantant directement dans leur cerveau) et mènent leurs vies, enfin presque, vu qu’il n’y a ni argent, ni propriété, etc. Une sorte d’Utopie de société parfaite où chacun a envie de contribuer selon son « aspiration » (calling dans le texte), et où tout va apparemment pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Sauf que… Les humains ont commencé à s’en rendre compte, et il reste une poignée d’irréductibles, non pas en Gaule, mais aux Etats-Unis, évidemment. Et parmi ces rebelles, une jeune fille, Melanie, est capturée, et donc devient l’hôte d’un des aliens (appelés très poétiquement souls). Mais Melanie refuse de s’effacer pour Wanderer (le nom de l’alien qui la parasite), et commence une discussion avec elle, en particulier pour lui démontrer la force et la beauté des humains, que les aliens trouvent bien sûr trop violents, trop destructeurs, et autres joyeusetés qu’on peut facilement imaginer si des aliens débarquaient.

Le bouquin est vraiment fascinant, parce que l’analyse faite par Wanderer de l’âme et la nature humaine est particulièrement juste et profonde. Et trouve de plus son équilibre de façon subtile et progressive tout au long du livre, qui se termine en happy ending qui déplaira à ceux qui aiment les grandes batailles à la Independence Day. Là, point d’armes ou presque, pas de grandes manœuvres militaires ou de milice, mais une évolution subtile et sans violence vers une véritable indépendance, et une cohabitation pacifique.

Ça change des Twilight, et ça fait plaisir de voir que la vraie science-fiction n’est pas morte, tant ces derniers temps on lisait plus d’histoires sur des êtres surnaturels insoupçonnés que sur de vraies intelligences venues d’au-delà des étoiles.

Ah, et si vous n’avez pas le temps de lire, Stephenie Meyer a aussi vendu les droits pour le film. La sortie est prévue pour 2011. J’espère que je ne serai pas déçue comme pour Twilight