Je l’avoue, j’ai mis du temp à regarder le Star Trek sorti en 2009. J’avais tellement peur d’être déçue que je n’avais rien lu du pitch, histoire de ne pas être tentée.
Et puis j’ai craqué. La semaine dernière, j’ai regardé. Et j’ai adoré.
D’abord, spoiler alert, je vais parler ici de l’histoire. Impossible de faire autrement.
Donc l’histoire. Une anomalie espace-temps envoie un vaisseau romulan 129 ans en arrière, et il détruit le vaisseau sur lequel se trouve le père de Kirk le jour de sa naissance. Kirk naît, mais grandit sans père, et les vies de tous nos personnages préférés de Star Trek The Original Series en sont chamboulées. Kirk grandit rebelle, ne part à l’Académie Starfleet qu’in extremis, et rencontre McCoy dans la navette qui l’y emmène, et devient rapidement son ami. Cependant, ce n’est pas le cas avec Spock dont il devient le Nemesis absolu, à cause d’un test impossible à réussir auquel il triche…
25 ans plus tard, une nouvelle anomalie apparaît et tous les cadets doivent partir aider Vulcain en danger. Kirk est amené sur Entreprise par une astuce de McCoy, et convainc l’équipage (dans lequel se trouvent donc McCoy, Sulu, Chekov, Uhura, et Spock déjà) que c’est un piège du vaisseau qui a tué son père. Il est écouté, mais (1) ils n’arrivent pas à sauver Vulcain, et (2) pris par la colère il se fait évacuer par Spock (devenu capitaine au départ de Pike pour le vaisseau romulan), et atterit sur Delta Vega, où il est sauvé par Spock, le vrai, l’unique, joué par Leonard Nimoy himself, un pur moment de bonheur pour tous ceux et celles qui comme moi ont vénéré cette idole logique de leur jeunesse.
Bref, les gentils gagnent, et ils récupèrent au cours de leurs tribulations M. Scott, et Kirk rétablit à peu près le cours de l’histoire. Sauf que Vulcain est détruite et que la mère de Spock meurt, ce qui change aussi son personnage qui du coup avoue ses sentiments au Lieutenant Uhura, moment jouissif car les voir s’embrasser avant qu’il ne parte en mission rappelle plus les épisodes amoureux de Kirk que du Spock qu’on connaît, et l’équipage au complet repart pour ses voyages exploratoires à la fin du film.
Verdict : absolument épatant. En gros, ré-écrire le début de nos héros avec des clins d’oeil drôles au passé qu’on connaît, des chemins de traverse jamais explorés (pour moi l’histoire entre Uhura et Spock est un coup de génie absolu), et retomber sur ses pattes pour repartir comme au début de Star Trek The Original Series est un chef d’œuvre. Bien sûr, pas du niveau d’un Cassavettes ou d’un film super beau super émouvant qui gagne au Festival de Cannes, mais le genre de chef d’œuvre qu’un Trekkie reconnaitra. Sans doute que si vous n’avez jamais regardé Star Trek, vous n’en tirerez pas autant de plaisir, mais ça reste un bon film d’action et d’effets spéciaux. Vous raterez seulement ces fameux clins d’oeil qui pour moi ont fait tout le sel de cet opus.
Merci J.J. Abrams d’avoir osé faire ce dont beaucoup d’entre nous ont rêvé. Et bien en plus !
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