Frustrant, la CIA… Et Kindle !

Je vous en parlais il y a quelques jours, un des rares livres que j’ai réussi à trouver sur Kindle ou iBooks (et perso, je préfère quand même Kindle) était Fair Game, le livre source du film (en tout cas en partie, le livre de Joe Wilson ayant aussi apparemment été adapté pour avoir les 2 côtés de l’histoire).

Je l’ai fini hier soir. Et franchement, outre quelques nouveaux défauts des applications de livres numériques que je viens de découvrir et dnt je vous parlerai ensuite, la plus grande frustration vient de la CIA.

Quant on a été agent de la CIA, et qu’on veut publier quelque chose, il faut le faire relire et approuver. Rien d’anormal. Sauf que la CIA a carrément enlevé des paragraphes entiers. Alors sous format Kindle, on ne voit que « Text redacted here » pendant parfois plusieurs lignes, dans les livres papiers ils ont choisi de laisser les paragraphes surlignés de marqueur noir pour plus d’effet.

Heureusement, le livre est complété par un épilogue d’une journaliste, qui replace dans leur contexte certains des passages rendus franchement obscurs par la pratique de « redaction ». Parce que la journaliste, travaillant à partir de sources publiques, a le droit de dire ce qu’elle veut, et parfois de dire les choses qui ont été « redacted » dans la version de Valérie Plame. Par exemple, le fait que son premier poste en tant qu’agent de la CIA était en Grèce (moi, j’avais compris que c’était le Sud de l’Europe vu qu’elle décrivait les gens et les paysages, mais je penchais pour l’Italie). Et je ne comprends pas pourquoi cet épilogue, qui somme toute est plus long qu’une longue nouvelle, n’est pas en amont du livre de Valerie Plame. Cela permettrait de tellement mieux comprendre les ellipses et autres allusions obscures…

Bref, le livre est bien, l’épilogue est encore mieux, et l’ordre devrait être revu.

J’en profite donc pour vous donner un autre défaut de Kindle dont je ne m’étais pas aperçu dans mes lectures précédentes : dans Fair Game, il y a des annexes qui sont des sortes de pdf de lettres échangées entre la CIA et Valerie Plame à propos des « redactions », justement. Et en zoomant, ça n’augmente pas la résolution. Sans zoomer c’est illisible. Donc à part aller à la Fnac lire subrepticement les dernières pages, ou acheter carrément la version papier, je ne saurai jamais ce qu’ils se sont dit… Pff…

Du coup, ça m’a donné envie de lire sur la CIA, donc le prochain bouquin revu dans ce blog sera Legacy of Ashes, a History of CIA. Tout un programme…