J’imagine que tout a déjà été dit sur Inception…

Ce soir, Cher-et-Tendre et moi avons été voir Inception, comme des millions d’autres gens avant nous.

C’est rare que nous allions voir un film au cinéma. Le dernier en date était Avatar, et plusieurs mois après sa sortie. Il faut dire que je n’aime pas la foule, et qu’entre tous nos abonnements Câble et ADSL on voit les films relativement vite quand même.

Inception, on y tenait. Cher-et-Tendre a hésité après avoir lu ce statut d’un de nos amis communs sur Facebook :

Inception … deux très très longues heures avec une musique insupportable, une complexité qui n’apporte rien à l’histoire et des incohérences totales. Parfois je ne comprends pas les mouvements de foule vers certains films …

Moi, ce qui me gênait plus dans le film avant d’aller le voir, c’était surtout Marion Cotillard. Je ne comprends pas l’engouement du public (et pas que français en plus) pour une actrice ayant 2 expressions faciales à son répertoire, et encore, avec les mêmes yeux ronds. Inutile de préciser que je comprends encore moins l’engouement de Guillaume Canet, mais bon, là, je digresse.

Statut Facebook et Marion Cotillard mis à part, on était plutôt contents d’y aller.

Inception, donc.

Je dois reconnaître à notre ami que la musique n’est pas du plus subtil. En plus, ils ont voulu faire un clin d’oeil à La Môme (enfin j’imagine, parce que si c’est dans le subconscient du réalisateur c’est embêtant), et donc on a droit à Rien de rien toutes les demi-heures, qui n’est pas ma chanson préférée (ni La Môme mon film préféré, cf. plus haut).

La complexité, moi j’ai bien aimé. Les mises en abîme, les films qui demandent à ce que vous fassiez marcher vos cellules grises plutôt que juste vos émotions et le cerveau reptilien, je préfère. Certes, dans ce genre de film, il y a des incohérences (et encore, je ne suis pas sure de toutes les avoir remarquées, mais j’en dénombre comme ça à chaud au moins 3), mais on le sait, jamais personne n’a réussi à faire de la science-fiction ou de l’anticipation sans incohérence. C’est regrettable, mais n’yant pas essayé, je ne voudrais pas leur jeter la première pierre. C’est pas évident à mon avis… Bien qu’une de ces incohérences, la plus énorme, ne peut pas leur avoir échappé. Je penche pour un truc scénaristique pour plus d’effet et pour plus confusionner le spectateur, qui du coup ne fait pas le lien tout de suite entre les premières images et la fin (désolée, j’essaie de ne pas faire de spoiler, mais c’est pas évident…)

À part la française dont on ne sait pas d’ailleurs pourquoi Christopher Nolan est allée la chercher, sauf le fait qu’en effet, seules 2 expressions faciales étaient nécessaires au rôle, le casting est superbe. Outre un Di Caprio plus BasketBall Diaries que Titanic, Joseph Gordon-Levitt plus du tout ado geek de 3rd Rock, Ellen Page qui elle sait jouer, et pas que des ados enceintes, Cillian Murphy qui n’est pas aussi méchant du tout que dans Batman, Ken Watanabe (décidément, Nolan doit aimer faire jouer les mêmes acteurs régulièrement), Dileep Rao (qu’on avait vu dans Avatar) et mon préféré, Tom Hardy, un British génial qui apparemment avait déjà joué dans Marie-Antoinette (d’après IMDB) et plein d’autres films que j’ai vu comme Star Trek Nemesis, mais je ne m’en souviens pas. Oui, il est beau, mais non, ça n’a rien à voir… Mais je dois admettre que le fait qu’il soit le comic relief avec quelques phrases extrêmement intelligentes et drôles à la fois a dû contribuer.

Bon, évidemment, la fin est à l’américaine, c’est-à-dire à la fois happy end et laissant planer le doute : sont-ils bien revenu à la réalité ? C’est un peu gênant. Mais on a passé 2 heures pleines d’action qui en plus réclamaient une attention de tous les instants et pas pour suivre les mouvements comme dans Batman Begins, ce qui m’avait énervé au plus haut point et m’avait limité fait éviter les films de Nolan.

Bon, il va falloir qu’on trouve le prochain film à aller voir au cinéma maintenant. En fait, c’est quand même sympa, le grand écran. Surtout en plein mois d’Août à Paris quand il  n’y a pas grand monde…