Dans notre lancée vers des vacances aussi culturelles et pas que farniente, nous avons hier été visité le monastère Ste Catherine. À seulement 2 heures de route du Club Med de Sinaï Bay, ça aurait été un crime de ne pas le faire.
Première surprise sur la route : la côte entre Taba et Nuweiba (65 kms) est remplie de lieux à moitié construits, certains dont on ne sait s’ils sont opérationnels ou fermés, au bord d’une plage magnifique mais du coup désolée. C’est vraiment dommage, étant donné le potentiel de la région, mais peut-être aussi est-ce la saison (c’est aussi l’hiver ici), et qu’en été ces « resorts » (le mot semble un peu fort) sont en pleine activité? Mais j’en doute…
Au bout de 2 heures, donc, nous arrivons sur le mont Ste Catherine, et le premier vestige qui nous apparaît est la tombe du prophète Aaron, frère de Moise. On ne peut pas s’en approcher, et nous continuons la route jusqu’au pied de la route unique qui mène au monastère, protégé sur ses 3 autres côtés par la montagne.
L’ascension est rapide, et la pente plutôt douce, et au bout de 15 minutes nous voilà sous les murs. Le guide nous explique avec force détails ce qu’on va voir, et le fait qu’on ne doit pas parler dans certains endroits. Il est bien, le guide, précis, plein de connaissances, gentil, avec un français impeccable, et donc nous le suivons à l’intérieur.
Je ne connaissais pas (honte à moi sans doute) l’histoire du monastère, sa construction, sa protection par tous les gouverneurs successifs, son changement de dénomination lors de la découverte des restes préservés miraculeusement de Ste Catherine (vous suivez?), le déplacement du buisson ardent à l’intérieur, leur huile d’olive, ni même que c’était non pas un monastère catholique mais grec orthodoxe. J’ai donc appris plein de choses, et Cher-et-Tendre aussi.
Le buisson ardent est à présent protégé par une barrière qui nous laisse à quelques mètres, mais le puits de Moise est accessible, et la galerie des icônes est un vrai trésor : le monastère ayant été protégé toutes ces années, rien n’a été détruit, et nous avons pu admirer bibles et tableaux très anciens.
En plus, on avait bien choisi notre jour, il a plu sur le village. Sur le monastère aussi, donc la photo n’est pas très claire (et on est morts de froid à 1500 mètres d’altitude), mais on n’a pas pris de retard sur le bronzage.
C’est important aussi.