Bon, allez, un restaurant français pour changer (j’ai encore des Italiens sous la semelle, ne vous inquiétez pas !)
En plus, et je ne suis pas peu fière, j’ai du coup pour la première fois de ma vie le même goût que Pudlo, dont la chronique ici est plutôt élogieuse.
J’ai eu l’occasion d’aller au Dodin, donc, à l’époque hivernale du gibier. En effet, la carte de Mark Singer (américain vivant à Paris depuis de nombreuses années et fraîchement émigré du 19ème où il a officié longtemps) est plutôt en accord avec les saisons (rassurant), et donc les plats que nous avons goûtés, enfin surtout Cher-et-Tendre qui en est fan, sont différents de ce qui est présenté dans le billet de Gilles Pudlowski. Je me sens moins en concurrence, heureusement, ça fait descendre la pression !
Gibier, donc. Cher-et-Tendre était ravi. Un civet de marcassin cuit à la perfection et dans une sauce à se damner. Je suis restée plus classique avec une pièce de viande rouge, mais la mousseline de purée moutardée à l’ancienne est un pur délice, sans donner l’impression d’être composée à 50% de beurre (mais j’avoue ne pas avoir posé la question, j’aime me bercer d’illusions…)
Cadre différent des restaurants précédents… Forcément, on est plutôt dans le moderne chic, restaurant français, mais aéré (l’accueil est un des plus agréables des restaurants non étoilés dans lesquels j’ai eu la chance d’aller). Très différent du Petit Colombier dont il a pris la place. L’étage est parfait : salle à manger privée, commodités avec une touche de design mais pas trop, même les escaliers sont agréables à monter… Le service est forcément moins détendu que dans un Italien, mais reste à sa place et n’est pas aussi invasif que certains restaurants qui se veulent « service » mais sont en fait à la limite (voire du mauvais côté de la limite) de l’ingérence ou l’indiscrétion, au choix. Nous n’avons pas eu la chance de rencontrer le chef cependant.
Le petit détail qui tue : ils servent de la Chateldon. Un must à mon sens, si on aime les bulles et qu’on n’est pas dans un Italien qui sert de la Ferrarelle…
Mon seul regret n’a rien à voir avec le restaurant mais avec l’appétit (ou plutôt le manque d’appétit) de Cher-et-Tendre qui m’a privé de dessert. Parce que je n’aime pas manger un dessert seule.
Mais ça me donne une bonne raison pour y retourner. Ça tombe bien, Cher-et-Tendre veut essayer le Lièvre à la Royale…
Les détails pratiques :
Le Dodin – 42 rue des Acacias – Paris 17ème – 01 43 80 28 54 – Voiturier
PS : vous aurez sûrement remarqué que je n’ai pas dit que ce restaurant était bon marché. Il ne l’est pas. Mais il y a un menu entrée / plat / dessert à 35€ qui permet à mon sens de voyager gustativement à peu de frais. Ou faites comme nous, réservez-le pour une jolie occasion !