Vous le savez, on est fans d’émissions autour de la cuisine avec Cher-et-Tendre. Masterchef, Top Chef, et bien sûr Cauchemar en Cuisine.
J’adore.
Hier soir, c’était une histoire de 3 frangins à Port-Grimaud. On avait tous les éléments classiques d’un bon épisode : de forts caractères, une histoire de famille, et une cuisine à vau-l’eau.
Le top.
L’avantage, c’est que quand les 2 autres émissions donnent envie de se lancer dans l’aventure d’un restaurant, celle-ci calme tout de suite toute ardeur potentielle : on y montre bien les horaires difficiles, le gouffre financier, les histoires de famille, et autres joyeusetés du fabuleux métier de restaurateur. Perso, j’admire ceux qui se lancent dans l’aventure, parce que c’est quand même un des métiers les plus durs du monde. Et ça date d’avant Etchebest. Mais avec Etchebest, on se rappelle que la cuisine, c’est pas que du bonheur à regarder des gens qui payent dévorer les plats qu’on a adoré cuisiner. Ce que Masterchef a tendance à passer sous silence, quand même.
Les frangins à Port-Grimaud, donc. Je rappelle le principe de Etchebest, qui est en fait piqué au chef anglais Gordon Ramsay : il débarque dans un établissement en difficulté, observe, essaie de changer quelques trucs (souvent, il refait complètement la carte et la déco), fait recommuniquer des gens qui ne se parlaient plus, bref, un magicien avec le budget de Valérie Damidot, le réseau d’un Emmanuel de Brantes, le franc-parler d’un Pierre Menes, et les 2 étoiles… de Etchebest. Et en plus, il est MOF, c’est plus joli le tablier du coup… Mais ça reste très proche du concept de Ramsay. Ils ont enlevé le « s » à Cauchemar, en gros, c’est toute la différence.
OK, on a parfois du mal à croire qu’il arrive à de si bons résultats en si peu de temps. Même avec son tempérament de rugbyman. Mais on se régale à le regarder bouleverser les dynamiques, repeindre les murs, et ré-écrire la carte.
Les frangins à Port-Grimaud, toujours. Leur chef (parce qu’aucun des 3 frangins n’est chef) a 21 ans, et avant d’être chef, était… carrossier. Ça, c’est drôle. En plus, il est tout seul à part un des frangins qui lui file un coup de main et l’autre qui fait pizzaiolo, et il a quand même un établissement de 120 couverts à servir… Remarquez, si il y a Etchebest, c’est qu’ils ne sont pas souvent pleins, les frangins. Mais quand même.
En fait, Etchebest, ça fait se poser pas mal de questions sur la législation française. Pas besoin de s’y connaître en cuisine pour ouvrir un restaurant. Et ça ne fait pas prendre des risques qu’aux propriétaires. Quand on voit les cuisines dans lesquelles il se balade, Etchebest, on prend peur. Entre les problèmes d’hygiène des sols, de respect de la chaîne du froid, de qualité des produits de base (la dernière fois, la patronne faisait les courses dans un supermarché classique et servait du Fleury Michon dans son assiette de charcuterie…), on en perd presque l’envie d’aller manger au restaurant.
Enfin presque seulement. Parce qu’il y a de bons restaus, qu’on adore manger, et que je sais pas où il va les chercher, Etchebest. Et que quand on le regarde cuisiner, voire juste déposer de la sauce au fond d’une assiette, on a a minima envie d’aller dans son restau, à Etchebest.
C’est dommage, ça fait loin. Mais on va bien finir par passer dans la région un jour. J’espère juste qu’il sera dans sa cuisine et pas en train de faire un poivron farci à Port Grimaud.
Hé oh le coup des poivrons étais un petit beug
et oui c’est moi celui que l’on vois le CARROSSERIER et bien je peut vous dire passé des voiture à la cuisine n’est pas facile. Même après des efforts on a toujours des lacune surtout si l on a pas les base ^^