Des Paroles et des Actes, la dernière !

Déjà, en introduction, quand David Pujadas présente les intervenants, je me rends compte que la cravate de François Lenglet est violette. C’est à dire la couleur entre le rose et le bleu. La soirée s’annonce bien.

On commence par François Hollande après le tirage de la main innocente (qu’on ne nommera pas, d’ailleurs). Et David Pujadas attaque fort dès le début sur l’histoire du nombre de débats. On comprend pas très bien pourquoi il n’en veut qu’un… À part que il n’y en a toujours eu qu’un. Il est pas clair, Hollande… Et Pujadas enchaîne sur l’histoire des policiers. Pas simple. Puis sur les questions auxquelles Hollande ne répond pas. Il prend un peu la place des intervenants, Pujadas. On sent qu’il en a marre de faire médiateur.

Nathalie Saint Cricq. Ah, enfin je retrouve mes repères. Pujadas en journaliste ça me perturbe. Elle commence doucement, comme à son habitude. Mais dès la deuxième question elle passe à la jugulaire. Il n’aime pas la question, Hollande. Qu’on lui parle de ses propos vers les électeurs du FN, il n’aime pas. Il commence à s’emporter un peu… C’est vrai que peu de temps après la « pique » de Pujadas sur son refus de parler de son avis sur le nombre d’immigrés en France, ça fait désordre. Même s’il finit de façon assez correcte sur le cannabis, convaincant, plus serein.

La première intervention de François Lenglet de la soirée. Et je confirme, sa cravate est magnifique… et violette. Il attaque mal, pourtant, François Lenglet. Il commence par un texte et pas un graphe, déjà. Et par un angle que François Hollande maîtrise tellement bien qu’il en vexe Cher-et-Tendre sur le foot belge. Heureusement qu’il se rattrape avec de vrais graphes, de vrais chiffres, etc. Vous avez remarqué que tous les invités de DPDA lui disent qu’ils les aiment, ses graphes ? On a trouvé le point sur lequel ils sont tous d’accord, dis donc ! Mais après les graphes, il enchaîne sur une photo d’Angela Merkel. Moins colorée que les graphes. Et il laisse un boulevard à François Hollande pour expliquer que son pré-requis pour le traité, finalement, c’est normal. Sauf que personne ne lui demande ce qu’il va faire pour la booster, la croissance. De ce que j’ai appris en économie dans ma jeunesse (certes, lointaine), ça tombe pas du ciel, la croissance…

L’avant-débat, c’est pas forcément enthousiasmant. Des sujets sérieux, importants, certes, mais pas enthousiasmants. Jusqu’à ce qu’il parle de Mélenchon. Ah, tout s’anime, quand on évoque Mélenchon… Cher-et-Tendre aussi s’anime, du coup, lui qui a failli demander sa nationalité française pour pouvoir soutenir ce tribun extraordinaire. Et puis ça retombe presqu’aussi sec, parce qu’ils essayent de connaître le nom du futur Premier Ministre. À toutes les élections, ils essaient, à aucune, ils n’y arrivent, mais ils essaient encore. Un journaliste, c’est pugnace. Têtu. Ou ça a la mémoire courte, allez savoir. Et ça s’arrange pas avec l’évocation de la lettre de Bayrou.

J’ai oublié de vous dire, de temps en temps ils affichent le temps, égalité du temps de parole oblige. Et ça m’inquiète. Parce que François Hollande parle déjà depuis plus de 40 minutes, donc Nicolas Sarkozy devra avoir pareil, et c’est sans compter le temps des questions des intervenants (parce qu’on prend les mêmes et on recommence, 2 pour le prix d’1). Donc je vous annonce d’ores et déjà que je pense ne pas aller jusqu’au bout. Et ça n’a rien à voir avec mes idées politiques.

Bon, heureusement, ça enchaîne directement avec Nicolas Sarkozy. Qui attaque fort sur le fait que François Hollande ne veut pas de débat. Qui utilise le cas Luca/Trierweiler pour piquer déjà l’équipe de campagne de Hollande. Qui surfe sur l’histoire des policiers de façon assez percutante, à son habitude. Qui répond avec exactement les mêmes termes que l’une des porte-paroles de Synergie Officier qui parlait sur France Info du même sujet en fin de journée. Amusant.

Nathalie St Cricq le compare à De Gaulle. Il y a pire. Et ça ne rate pas : je n’ai pas encore vu si François Lenglet a changé de cravate entre les 2 candidats, et j’ai sommeil. C’est rude. Mais je tiens bon. Et j’ai raison : l’immobilier, c’est un sujet qui intéresse tout le monde. L’argent de Total, aussi. La formation des chômeurs. Les chiffres de la dette. Et Nicolas Sarkozy, il parle de la créer, la croissance. Il est dans son élément : il fait le job. Il maîtrise son sujet, comme son concurrent. Avec des mots simples, comme son concurrent. Avec conviction, comme son concurrent. Mais il lui reste 10 minutes à parler, il peut encore se passer des trucs.

Namias revient. Mais je jette l’éponge. Il est presque 23 heures, et Bébé s’est couché à son heure habituelle, lui. Et il se réveillera donc dans 7 heures et quelques. Avec un peu de chance, 8 heures. Pas plus. Donc direction dodo, avec Cher-et-Tendre qui pour une fois ne s’est pas endormi encore. Même si les questions sur Marine Le Pen sont intéressantes. Jusqu’à la question sur les législatives, dont la réponse était attendue. Forcément, il y aura des candidats partout. Et au cas par cas pour le reste. Et la pique pour Mélenchon. Forcément, je peux pas aller me coucher, quand on parle de Mélenchon. Ça l’agite tellement qu’il en devient presque tribun aussi, Nicolas Sarkozy, de parler de Mélenchon. Et de Ramadan. Du coup je reste aussi pour l’avant-débat. Il ne reste que moins de 2 minutes, après tout. Et bien sûr, ils lui posent la question du Premier Ministre. Ils ne peuvent pas s’en empêcher…

Il ne répondra pas à la question sur la défaite, dommage, c’était sans doute intéressant…

Bon, ben au 2 mai pour le débat ! Ah non, y’a pas François Lenglet, les autres ont de moins jolies cravates…