De l’art de se renouveler

Compliqué d’écrire 2 fois par jour – 1 fois seulement le week-end heureusement – et de se renouveler. De trouver des angles différents entre ma chronique pro, partagée sur LinkedIn, et ma chronique perso, décrite ici. Surtout que les 2 se retrouvent sur le podcast que j’ai lancé.

Contrairement à tous les bons conseils que je prodigue – permettez-moi de l’affirmer – à mes clients, je n’ai pas rédigé de charte éditoriale à ces écrits divers et variés. Un accès de liberté dont on a trop rarement la possibilité. Un abus de confiance en mes lecteurs – et à présent auditeurs – sur leur tolérance à mes changements de sujets. Un refus de rentrer dans les cases trop nombreuses dans lesquelles on nous force à s’enrouler, contorsionnistes que nous sommes tous devenus. Je revendique donc haut et fort d’être un de ces moutons à 5 pattes, de ces zèbres multi-facettes qui parfois diffractent les rayons lumineux de façon aléatoire et non contrôlée, une de ces entités iconoclastes et protéïformes qui changent de prisme selon les heures, les contextes, les événements extérieurs… et pratiquent donc le regard oblique (petit clin d’oeil à une de mes comparses de Le Digital Pour Tous qui m’a appris la tournure, que j’adore)..

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J’avais envie aujourd’hui de faire l’éloge du bizarre. De l’inattendu. Du non-conformiste. De l’iconoclaste. De ces petits grains de folie tels que les perçoivent ceux qui ont tant de mal à sortir d’un cadre imposé, mais qui sont en fait tellement naturels pour d’autres.

Mais je ne passe pas non plus mon temps qu’à ça

Je fais des choses utiles, parfois. Aujourd’hui, par exemple, j’ai commandé des filtres pour la fontaine à eau de Doudou. Pour ceux qui ne suivent pas, Doudou, c’est notre chat persan ronchon et collant comme pas deux dont je parlais dans l’introduction à cette chronique.

Tiens, c’est vrai, j’ai beaucoup parlé de Petit d’Homme et de Cher-et-Tendre, mais pas encore de Doudou, à part le décrire en deux adjectifs pas forcément charitables dans mon premier billet.

Doudou, il a du mal avec le confinement. Plus que nous. Si vous connaissez un peu la psyché du chat, vous savez qu’il croit que vous habitez chez lui, pas l’inverse. Et avec nos aller-retours permanents entre Paris et Bordeaux, l’école et les activités extra-scolaires de Petit d’Homme, nos sorties incessantes d’avant confinement – on ne tient d’habitude pas en place-, il était souvent seul à la maison, Doudou. Et ça lui allait bien je crois.

Doudou a ses grains de folie, d’habitude. Ses pétages de plomb qui lui font dévaler le couloir – relativement long – de l’appartement sans but aucun – enfin, en apparence pour nous, allez savoir ce qu’il se passe dans sa tête de chat-, ses courses dératées pour attraper un hypothétique ou réel moucheron, ses tentatives infructueuses pour bloquer les reflets du soleil diffractés en arc-en-ciel sur le parquet du salon. Il ne fait plus rien de tout cela, depuis qu’on est sur son dos 24 heures sur 24.

Doudou, donc, vit mal le confinement. Il ne court plus nulle part ni derrière quoi que ce soit, réel ou imaginaire. Il s’est trouvé un petit coin tranquille dans la pièce de vie que nous ne quittons quasiment plus de la journée, sauf moi pour m’isoler quand je travaille ou que je commets ces écrits, sur lequel il passe la plupart du temps. Et s’il y est, attention à ne pas l’approcher. C’est un espace qu’il s’est réservé pour tenir bon malgré la promiscuité avec laquelle il a encore plus de mal que nous.

Je crois qu’en fait c’est lui qui sera le plus heureux quand on aura enfin de nouveau le droit de sortir tous ensemble.

Photo by Sincerely Media on Unsplash

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