Jour de grisaille

Je commence à trouver le temps long

Petite forme aujourd’hui. La faute aux nuages, sans doute, je m’étais très vite habituée au soleil à travers mes fenêtres, dont je profitais au maximum sans sortir, et faisais bénéficier Petit d’Homme pour la vitamine D. Ou à la courte nuit – on a binge-watché d’un coup – jusqu’à 2h du matin donc – les 6 derniers épisodes de La Casa de Papel avec Cher-et-Tendre hier soir. Ceux qui connaissent Cher-et-Tendre reconnaîtront l’exploit.

Je ne veux pas vous spoiler donc je rentrerai pas dans les détails de l’histoire. Mais pour vous éviter la déconvenue qui était la mienne, non, la saison 4 n’est pas la fin de la série. Voilà. Je ne le savais pas. Cher-et-Tendre m’affirme m’avoir prévenue qu’ils allaient en faire au moins 6, de saisons, je n’en ai pas le moindre souvenir. Donc je suis frustrée. Forcément. Mais j’ai promis de ne pas spoiler, donc je passe à autre chose.

Les jours se suivant mais les séries ne se ressemblant pas – c’est à peu près la seule variante dans l’organisation de nos journées, avec la météo, donc-, il y a quand même des raisons de se réjouir : Le Bureau des Légendes, et bien sûr le lancement de Disney +. Petit d’Homme est ravi, forcément, entre Miraculous et les films d’animation, et nous aussi. Star Wars et Marvel sur la même plateforme, cela nous promet encore quelques nuits écourtées…

On ne peut pas vraiment faire la sieste non plus.

Enfin Cher-et-Tendre si, il a dormi 2 heures cet après-midi. Mais moi non.

Garder du temps de réflexion

Entre les devoirs de Petit d’Homme à inventer – le maître ayant précisé qu’il ne donnerait pas plus de devoirs mais qu’on devait nous assurer que les enfants écrivent au moins 2 heures par jour, ce que les 2 pauvres exercices de BLED quotidiens ne couvrent pas -, les calls et production de livrables clients, les Digital Cafés et autres podcasts live du Digital Pour Tous, les rédactions des billets LinkedIn, les enregistrements du podcast, les appels aux proches pour prendre des nouvelles, bref, je n’ai toujours pas une minute à moi.

Pourtant, il faudrait que je prenne le temps. Parce qu’il se passe plein de choses. On reçoit énormément d’injonctions contradictoires. On est englué dans nos biais cognitifs. On est tiraillé entre le bien collectif et le bien individuel. On est abasourdi par les chiffres et les annonces des médias. On est paumé entre les différents avis d’éminents experts sur des sujets qu’on ne maîtrise pas. On est sur-informé. Spammé. Dérouté. Désabusé. Frustré. Amusé. Choqué. Perturbé. Inquiet. Déprimé. Enjoué. Angoissé. Enroué. Dépité. Énervé…

Et ce grand huit émotionnel permanent commence à me jouer des tours. Même si mon propre lâcher prise est toujours bien là – on ne sait toujours pas, je vous le rappelle -, on est constamment sollicité par ceux qui n’acceptent pas qu’on ne sait pas. Qui cherchent des explications à l’inexplicable. Des stratégies d’évitement, sous couvert de stratégie de sortie. Des coupables pour ne pas accepter, se dédouaner ou ne pas voir le temps passer. Des certitudes quand tout n’est que flou. Des polémiques quand l’époque est à la solidarité.

Et ça, ça assombrit mon humeur encore plus que les nuages par ma fenêtre.

Photo by Rosie Kerr on Unsplash

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