Ma lettre du jour

Ma lettre du jour
Je me rends compte que quotidien, c'est fréquent, quand même

Quand j’ai repris ce blog le 17 mars 2020, après près de 5 ans sans publication, c’était un exutoire qui me semblait naturel. L’écriture a toujours été ma façon de « processer », d’intégrer, de digérer les événements qui m’arrivaient, même avant que la technologie ne me permette de mettre mes écrits à la disposition de tous – enfin tous ceux qui voulaient bien.

2020 n’étant plus 2015, au rayon des nouvelles technologies, ces écrits ont aussi été pour la première fois portés dans ma voix et ont pris une autre forme, une autre couleur, permettent moins de liberté d’interprétation de mon humeur d’après mes lecteurs, plus d’ouverture sur le « entre-les-lignes » d’après mes auditeurs…

Une de mes plus fidèles auditrices, qui se reconnaîtra, qualifie ma chronique d’audio-épistolaire. Ce très joli néologisme – j’espère ne pas m’être trompée de terme, depuis que ma mère a découvert mon blog elle me parle le soir de mes fautes de grammaire – m’a rappelé combien les romans épistolaires ont bercé ma jeunesse…

Nostalgique, moi ?

Oh là là, ça doit être l’approche de mon anniversaire – avant la fin du confinement, ou plutôt, avant le début du déconfinement – qui me rend toute nostalgique, dis donc, il ne faudrait pas que ça dure.

Il faut dire que la période n’aide pas. Entre les vieux films à la télé – très utiles pour partager une partie de notre culture de GenX avec notre Petit d’Homme GenZ, les proches d’il y a longtemps dont on prend plus de nouvelles que d’ordinaire, les vieilles querelles de génération dont nous nous sentons sortir victorieux – nous les GenX, on est le trait d’union entre des Boomers inquiets pour l’avenir tout le temps et des Millenials qui sont perdus si Amazon livre en retard, je me retrouve à raconter beaucoup plus qu’avant à Petit d’Homme comment c’était « avant ».

Ce « avant » très vague qui couvre une période longue du début du Monde à sa naissance fait beaucoup plus partie de nos conversations depuis quelques temps, sans aucun doute parce que le « après » est trop incertain, trop lointain, trop fragile pour qu’on n’ose s’y aventurer. Le « présent », lui, bien réel, nous convient toujours bien – Petit d’Homme ayant hérité de mon côté casanier qui rendait fou Cher-et-Tendre quand on s’est rencontrés.

Le présent s’occupe donc beaucoup avec des produits culturels du avant – Petit d’Homme m’a fait le plus beau cadeau hier soir quand il m’a dit du livre de La Comtesse de Ségur que j’avais choisi avec quand même un peu d’appréhension pour sa fiche de lecture : « C’est la première fois que j’ai hâte de savoir comment ça va se terminer ». Bon, il n’a pas hâte au point de le lire plus vite que le rythme qu’on a planifié ensemble, mais il ne rechigne pas à le lire, c’est déjà ça.

Mais sinon, pas grand chose de nouveau depuis hier. Encore un jour où. Apparemment je m’étais trompé de numéro, d’ailleurs, tellement on est perdus dans les jours, les semaines, les mois maintenant…

Allez, je vais enregistrer cette lettre, et l’envoyer par écrit et oral sur les canaux de communication qui nous lient. Il est loin le temps où j’écrivais sur les enveloppes des petits mots pour le facteur…

Photo by Anastasiia Chepinska on Unsplash

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