C'est beaucoup de bruit pour rien, non ?
Voilà donc plusieurs jours que tout le monde s’affaire à préparer la fin du confinement, ou plutôt le début du déconfinement. Mais au fond, qu’est-ce que cela va vraiment changer ?
Si vous êtes au front, soignants, buralistes, éboueurs, livreurs, pharmaciens, caissiers, chauffeurs routiers, etc., au mieux ça ne change rien, au pire ça encombre les routes pour l’instant relativement dégagées.
Si vous êtes commerçant avec droit de ré-ouverture, les consignes de distanciation sociale sont telles qu’il vaudra souvent mieux rester ouvert en mode drive, pour éviter les files d’attentes ingérables et les désinfections permanentes dans le magasin. Moins d’achat d’impulsion ? Pas moins qu’avec l’attente…
Si vous êtes enseignant, mais que vous avez des enfants, vous avez le droit de ne pas les envoyer à l’école – et donc de ne pas y retourner non plus. D’ailleurs, si vous n’enseignez qu’en lycée, vous n’y retournez pas. Et même si vous y retournez, vous n’aurez pas tous les élèves de votre classe, peut-être même d’autres élèves que votre classe, et il faudra les occuper, pas les instruire.
Si vous êtes restaurateur ou cafetier, toujours pas le droit de rouvrir. Le drive ou la livraison sont possibles, mais c’est déjà le cas.
Si vous êtes hôtelier, et que vous espérez que les déplacements d’affaires vont reprendre, ou que les week-ends prolongés qui s’annoncent vont vous emmener des touristes – certes qui habitent à moins de 100 kms de votre établissement, n’oubliez pas qu’il faut qu’ils se nourrissent… Donc pas sûre que vous affichiez déjà complet ces prochaines semaines.
Si vous travaillez dans le sport, toujours pas le droit d’encadrer des cours, pas le droit de rouvrir des salles fermées, pas le droit de rouvrir les piscines, ni les plages. Ça limite les opportunités de reprise, quand même…
Si vous étiez en télé-travail, il y a de fortes chances pour que vous le restiez. C’est même fortement recommandé. Au mieux, vous aurez droit à des journées au bureau à tour de rôle, aucun open space n’étant conçu à date pour respecter les 4 mètres carrés de surface « utile » règlementaire… Dans des transports en communs surchargés ou des routes embouteillées.
Donc, je répète la question, ça change quoi ? Si quelqu’un a trouvé, ça m’intéresse, en commentaire, tweet, MP sur Facebook…
On ne va pas rester sur une note négative
Hier je vous annonçais ma plongée dans l’univers d’Animal Crossing New Horizons. Alors je me suis dit que j’allais vous faire un retour d’expérience en temps réel, une sorte de chronique dans la chronique, de mes impressions sur le jeu.
D’abord, je précise un truc : je n’ai pas pu commencer « du début ». Comme nous n’avons que 2 Switch – oui, je sais, ça m’a fait bizarre de l’écrire aussi -, je suis obligée de jouer avec un profil différent de celui de Petit d’Homme mais sur sa console, donc le jeu nous a fait partager son île. Résultat des courses, je démarre sur une île déjà bien fournie en à peu près tout, même si je commence comme tout le monde avec une tente et des dettes…
Forcément, Petit d’Homme étant le fils le plus gentil du monde, il n’a pas voulu que je galère – il m’a fourni pas mal d’éléments qu’on acquiert normalement que lentement dans le jeu, grâce à un subtil « lâcher » de sa part que je « ramasse » derrière lui – le jeu n’a pas prévu de façon simple de se passer des objets entre joueurs, ou du moins on ne l’a pas trouvé. Donc dès mon premier jour j’avais la canne à pêche pour aller pêcher les poissons, la perche pour passer les cours d’eau, la hache pour couper du bambou et casser les pierres… pas vraiment Koh-Lanta, cette histoire.
Je ne fais donc pas exactement l’expérience que j’avais prévue, mais c’est encore mieux : même si techniquement je peux jouer seule, Petit d’Homme ne me quitte pas d’une semelle quand je joue et m’explique quoi faire. Après le temps qu’on passe le matin sur sa conjugaison et ses tables de multiplication, je pense qu’il a besoin de ce juste retour des choses… Au début j’étais un peu fâchée car j’avais l’impression de tricher, mais il est tellement heureux de m’aider qu’en fait ce n’est pas grave.
J’ai donc appris en 24h à pêcher – pas évident, attraper des insectes avec un filet – pas évident du tout, sauter à la perche – facile, ramasser des coquillages – un jeu d’enfant, aller et venir dans l’ensemble des institutions du jeu – mairie, musée, boutique d’achat et vente d’objets en tous genres… Et j’en tire quelques enseignements presque éducatifs :
- Il faut aller saluer les habitants de l’île tous les jours. Ce jeu insiste sur la convivialité, la politesse, et la solidarité – par exemple, mon premier jour, j’ai offert un remède à une habitante malade. Ça m’a coûté des sous, mais d’après Petit d’Homme, « Maman, on ne peut pas laisser Clara comme ça ! ».
- Ça demande une sacrée organisation. On a des tâches tous les jours, des gens à aller voir, des îles à aller explorer, des ballons à exploser, des bouteilles arrivant par la mer à ramasser, un cours du navet à suivre – la Bourse du jeu, un vrai apprentissage du risque d’ailleurs…
- On se prend très vite, mais alors très vite au jeu. Une fois qu’on a commencé à accumuler les trucs à vendre, qu’on n’a plus de place dans son sac, qu’on repart le sac allégé mais plein de clochettes – une des deux monnaies du jeu, pour ceux qui ne connaissent pas, ça devient complètement addictif et on ne voit pas le temps passer. Je ne comprenais pas le temps qu’y passaient Petit d’Homme et Cher-et-Tendre avant de jouer, maintenant je ne comprends pas comment ils arrivent à s’arrêter…
Je suis – presque – aussi accro qu’eux. Donc si on pouvait rester enfermés tous les 3 encore un peu, je ne dis pas non.
Photo by Ross Findon on Unsplash

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