Heureusement qu'il pleuvait...
Nous y sommes ! Le 11 mai est arrivé, et avec lui son protocole de début de déconfinement.
Ravalement de façade
Enfin j’exagère. Petit d’Homme et Cher-et-Tendre ont été chez le coiffeur, et j’ai pu enfin refaire mes ongles.
Cher-et-Tendre aurait voulu que je mette de la couleur sur mes ongles, ce que je ne m’autorise généralement que l’été, quand j’ai le temps d’aller plus régulièrement la changer – parce que la couleur, ça se voit quand les ongles ont poussé, contrairement à ma French habituelle sur fond transparent qui tolère quelques semaines sans entretien particulier. Mais non. Trop tôt. Si on doit repartir en confinement début Juin, je préfère pouvoir regarder mes ongles sans avoir l’impression que j’ai des moignons qui poussent au bout.
Lui ne s’est pas privé en revanche pour innover dans la coiffure. Ils appellent cela apparemment un dégradé pour homme. En gros, il est rasé derrière ou presque. Remarque, ça laisse de la marge pour la repousse éventuelle. Ça fait quand même bizarre.
Il pleut des cordes
Il y a beaucoup, mais alors beaucoup plus de monde. Les coiffeurs sont pleins. Les files d’attente devant certains magasins longues – au point que j’ai décidé de reporter ma visite dans la plus grande librairie indépendante d’Europe, Mollat, j’irai en milieu de semaine, ou en click-and-collect.
La plupart sont masqués, d’ailleurs. De toutes façons, tous les magasins devant lesquels je suis passée imposent le masque à l’entrée. Entre cette obligation et celle de le porter aussi dans les transports en commun, au final, même si on n’est pas obligé de le porter dans la rue, autant ne pas l’enlever.
Le masque était obligatoire chez ma manucure aussi d’ailleurs. Ils – enfin elles avaient installé des morceaux de plexiglass pendant du plafond, à 15 cms de la table, pour juste avoir la place de passer les mains – parce que sans toucher les mains, c’est plus dur quand même. Elles sont masquées, gantées, il y a du gel hydroalcoolique partout, et on est censé être masqué aussi.
Apprendre à porter un masque
En parlant de masque, vous avez vu le nombre de gens qui le portent mal ? Déjà aux infos, je m’étonnais du nombre de gens qui le portent sous le nez. Non seulement ça n’évite pas donc les secrétions du nez de s’échapper, en plus ça les dépose pile poil sur le masque qu’on ne peut pas s’empêcher de toucher, remonter, ajuster, bref, c’est presque pire que sans masque, non ?
Dans la rue et dans les magasins c’est pareil. Des masques oui, mais sous le nez pour beaucoup. Presque la plupart. Enfin je n’ai pas non plus compté précisément, parce que je devais jongler entre masque, parapluie, clope électronique – la raison pour laquelle je ne garde pas le masque en extérieur – et gel hydroalcoolique – pour enlever et remettre le masque, avant et après.
Nouvelles habitudes
On se fait à tout, en fait. En une journée, je deviens donc experte en jonglage masque – gel, j’arrive à ne pas le tripoter sans arrêt, et à avoir une conversation tout à fait normale – et passionnante – avec ma manucure.

On refait du shopping avec ces nouvelles normes. J’ai même craqué pour une des spécialités bordelaises moins connues, enfin du Bassin pour être exact, les dunes. Si vous ne connaissez pas, vous ratez quelque chose. Contrairement aux cannelés, on ne peut pas en apporter quand on monte « à la capitale » parce que ça doit rester très frais, donc c’est moins répandu. Le boulanger du Cap Ferret qui les a inventées a ouvert à Paris, si ça vous tente.
Et Cher-et-Tendre est allé acheter une nouvelle manette pour la Switch, vu que l’une des nôtres était en train de passer outre. Il a dû aller racheter des masques, car, après le coiffeur, celui de Petit d’Homme était trempé, et que la rue Sainte Catherine n’est pas accessible sans masque. Oui, la rue. Étant donné la foule, ils ont mis des obligations de port de masque sur les portions les plus commerçantes, des sens de circulation piétons, et des marquages de file d’attente au sol. C’est plus réglementé que ce qu’on a vu des images du métro parisien.
Bon, ça change un peu quand même
J’avais écrit la semaine dernière que ça ne changerait pas grand chose, mais j’avais quand même tort. Le ménage est fait, une grande partie du repassage aussi, et Petit d’Homme peut jouer deux heures avec sa nounou.
Mais à présent que mes ongles sont faits, je peux rester enfermé à nouveau quelques semaines sans souci.
Photo by Glen Carrie on Unsplash

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