La galère des nounous…

étudiante
Tous les ans c'est la même chose...

Vous le savez, Petit d’Homme est trop petit pour rentrer tout seul de l’école et se garder tout seul le mercredi toute la journée. Et la vie d’une indépendante fait que les horaires peuvent être très changeants… Donc une nounou est nécessaire pour 3 soirs de sortie d’école et le mercredi, histoire que je sois un peu plus disponible pour les clients et autres enseignements. Cher-et-Tendre passant ses mardis soirs et mercredis à Paris, c’est même vital.

Tous les ans…

Depuis que nous ne sommes plus en garde partagée à plein temps, c’est compliqué. Les profils qui acceptent du périscolaire – le terme consacré pour dire sorties d’école et mercredi – sont principalement des étudiant.e.s et donc par essence ont des projets et des emplois du temps changeants.

Donc tous les ans, à partir de mi-Août, on part en recherche. Parfois même en milieu d’année quand les emplois du temps ne sont plus compatibles au deuxième semestre.

Et c’est épuisant. Les recherches de profil, les échanges par mail, les entretiens, les espoirs ou déceptions…

Mais il y a pire

C’est quand on tombe d’accord, on commence, et patatras, les nounous se débinent.

Cette année, c’est la deuxième fois que la nounou choisie avant le début des cours nous lâche. L’an dernier après le premier soir, cette année après 3 jours…. Elles ont eu le même modus operandi : un SMS annonçant qu’elles ne reviendraient plus. Elles ne le « sentent » pas. SMS envoyés à 21h30 pour la première, 6h du matin pour la deuxième… Histoire d’être sures qu’on ne réponde pas immédiatement.

C’est rude… Pour nous qui nous demandons si nous avons fait quelque chose. Les raisons invoquées sont peu claires, manque de « feeling »… Pour Petit d’Homme qui commence à le prendre personnellement. Il a fondu en larmes hier matin quand il a appris qu’elle ne viendrait plus. Ils avaient planifié plein de trucs. Mon sang de mère n’a fait qu’un tour… Décevoir un enfant, c’est nul, non ?

Est-ce représentatif de toute une génération, le non respect de la parole donnée ? L’évitement de la conversation difficile en préférant se débiner par SMS pour ne pas être confrontées à la réponse des parents qu’elles mettent dans l’embarras ? J’espère que non mais j’avoue qu’après 6 ans de galères répétées je commence à douter… Ça fait l’éducation de Petit d’Homme, cela dit. Ça lui apprend qu’on ne peut pas faire confiance à tout le monde… Mais il perd un peu plus de son innocence à chaque fois.

Les « castings »

Nous voilà donc repartis en recherche de la perle, celle qui aura le feeling avec nous et Petit d’Homme, qui trouvera grâce aux yeux de Cher-et-Tendre particulièrement difficile quand il s’agit de confier la prunelle de ses yeux, qui soit capable de vérifier les devoirs, d’avoir un minimum d’autorité, qui saura faire à manger pour le mercredi, et surtout, surtout, qui soit disponible aux horaires souhaités.

Parce qu’avant d’être difficile – ce que nous sommes -, il faut quand même un minimum vital de compatibilité horaire. Rien qu’hier matin, après les échanges de SMS pour essayer de convaincre la dernière abandonniste en date de nous donner une seconde chance, j’ai échangé avec pas moins de 10 personnes sur un site spécialisé… mais elles ne pouvaient pas faire l’intégralité des horaires demandés, donc pas la peine de se voir. Surtout que le jour compliqué était à chaque fois le mercredi, le plus important dans notre organisation familiale… Je persévère…

Et sinon, Anatole ?

Eh bien Anatole n’a toujours pas eu les résultats de son test. Qu’il a fait il y a maintenant 10 jours. Il a repris le boulot hier. Avec un masque et un maximum de distanciation, bien sûr. Mais comme il le dit, si SOS Médecins estime qu’il peut se déplacer en cabinet pour une prolongation d’arrêt et qu’il n’est pas assigné à domicile en attendant les résultats, alors il peut bosser. Surtout qu’il n’a plus aucun symptôme.

S’ils ne résolvent pas cette histoire d’accès aux tests et encore plus aux résultats, on va droit à la catastrophe. Les gens vont se décourager d’aller se faire tester. Se décourager d’attendre les résultats. Tant que ce n’est pas positif, on a tous un espoir que ce soit négatif, donc on est moins vigilant, c’est humain.

Ce qui est surtout énervant c’est que Jean Castex a eu ses résultats le jour même suite à son contact avec Christian Prudhomme. Deux poids deux mesures. J’ai quelque espoir qu’ils entérinent demain des durées d’isolement plus courtes, ce qui libérerait Anatole de sa sorte de culpabilité – entremêlée d’agacement parce qu’il a essayé de faire les choses correctement.

Mais j’y crois qu’à moitié.

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