1 million, et c’est pas fini…

optimisme fermé temporairement
C'est de plus en plus anxiogène, non?

Même Cher-et-Tendre, collé aux chaînes info dès qu’il le peut, commence à en avoir assez, de regarder les infos. C’est dire. 1 million de morts donc. On est 7 milliards. En France, le pourcentage sur la population est pire.

On n’y comprend plus rien

Les événements sont annulés les uns après les autres, indépendamment de l’espace, mais les universités accueillent plus de 1 000 personnes dans certains amphis. Les salles de sports, régulièrement désinfectées, et soumises à jauge, ferment, mais les transports en commun sont bondés. Les bars ferment – plus tôt ou complètement selon le niveau d’alerte du département, mais aucune entreprise n’a été forcée de mettre en place le télétravail si les dirigeants sont contre.

Je comprends qu’on ne sait pas plein de choses. Je comprends qu’on n’a pas encore de vaccin. Je comprends qu’il faut faire attention. Je comprends qu’il en va de la vie de plein de monde, et d’ailleurs pas que des malades du Covid, puisque la saturation du système de santé toucherait aussi l’ensemble des personnes qui ont besoin de soins. Il ne faudrait pas à nouveau que le 15 mette 1 heure et demie à décrocher, en cas de crise cardiaque ou autre, c’est impensable.

Des chiffres qui ne servent à rien

La première chose qu’on apprend sur les chiffres, quand on traite un peu de Data, c’est qu’il faut qu’ils servent à quelque chose. Prenons le taux de positivité, par exemple, qui dit combien de gens testés ont été effectivement positifs. À quoi ça sert de relever qu’il augmente ? Si les priorités sont respectées, et qu’on n’a plus de souci comme Anatole a pu le vivre à la fin Août, avec plein de gens qui se font tester sans raison, alors oui, le taux de positivité va s’envoler, parce qu’on ne testera plus que des gens avec symptômes et cas contacts. Donc ça m’inquiète peu, mais les médias le présentent comme un indicateur qu’on va tous mourir.

Le nombre de cas aussi, est peu représentatif, sur cette maladie multiforme pour laquelle on ne sait pas qui va être asymptomatique ou pas. Il y a de grandes tendances, certes, mais des exceptions à toutes les prédictions, l’âge en particulier dans les 2 sens. Le nombre d’hospitalisations et de personnes en réanimation, est en revanche extrêmement pertinent, mais j’en entends moins parler que du nombre de cas testés positifs…

Il me semble – mais je peux me tromper – que les mesures annoncées récemment n’auront que peu d’effet sur la propagation de la maladie. Je reste persuadée – mais je peux me tromper – qu’il faut obliger plus de télétravail – pour désengorger à la fois transports en communs et espaces de bureau. Qu’il faut obliger les universités à faire les grands amphis en distanciel au-delà des premières années – qui découvrent complètement la fac. Qu’il faut plus de rames dans les transports en communs et à toutes les heures, pour répartir ceux qui doivent se déplacer mais peuvent décaler leurs horaires.

Une équation impossible

Je ne suis pas au gouvernement, ni même dans la moindre position de savoir ce qu’il faut faire. Je comprends l’équation impossible à laquelle est confrontée le gouvernement, entre économie chancelante et la protection d’un maximum de vies, et à nouveau, pas que des malades du Covid.

Mais si déjà on arrêtait de donner autant de chiffres ? Si les plateaux de télé arrêtaient d’inviter tous les scientifiques qui ont envie de leurs 15 minutes donner des avis – forcément contradictoires – sur la marche à suivre ? Si les artistes – qui ne sont donc pas plus légitimes que moi, seulement plus connus – arrêtaient d’avoir un avis tranché sur la question, dans un sens ou dans l’autre ?

Je sais que ça n’a aucune chance d’arriver… Mais j’espère. Non, l’optimisme n’est pas (encore) mort. Il est en réanimation.

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