Tout est amour, tout est joie...
Lors du premier confinement, on avait rangé – j’en parlais dès l’épisode 5… La cuisine, le buffet, le salon, les jouets de Petit d’Homme… Et on s’était arrêté là. Alors que nos dressings débordent, que Petit d’Homme grandit à vue d’oeil, et que nos tours de taille ont pris quelques centimètres – tant pour Cher-et-Tendre que pour moi.
Tendance seconde main
Forcément, avec un enfant qui grandit et une maman qui fait le yoyo depuis bien avant cette histoire de la Covid19, j’avais découvert les sites de seconde main il y a déjà un moment.
Cher-et-Tendre a plus de mal avec le concept. D’abord, parce que Cher-et-Tendre a passé près de 20 ans à ne pas osciller d’un gramme. Mais aussi parce qu’il est fan de mode, et qu’il sait mieux que quiconque que ce qui est passé de mode à l’instant t peut revenir en force. Il a raison, j’ai ragé très fort quand les Converse sont revenues à la mode… alors que j’avais l’année précédente enfin pris la décision difficile de me débarrasser de me paires, dont une multicolore que je n’ai jamais retrouvée depuis #vintage.
Marie Kondo
Je n’ai jamais réussi à convaincre Cher-et-Tendre de regarder Marie Kondo, encore moins d’appliquer ces préceptes. Si je dois être honnête, d’ailleurs, il applique les préceptes encore mieux que moi. Tout ce qu’il possède lui procure de la joie…
Ses vieilles boots qu’il a tenus à embarquer en France quand il est arrivé en 2008 ? Toujours dans le placard. Jamais portées depuis. Mais impensable de lui demander de s’en séparer.
Ses 2 costumes de son temps des soirées blanches du Club Med ? Sur des cintres, sans doute marqués au niveau du pantalon, vu qu’eux non plus n’ont pas bougé depuis bientôt 13 ans. Mais indispensables, on ne sait jamais, n’est-ce pas, qu’on soit invité à une soirée blanche habillée un de ces quatre et qu’aucun de ses pantalons en lin blanc ne soit propre et repassé ce jour-là…
Ses paires de mocassins, accumulées au fil des ans, avec une variété de couleurs dont certaines ne sont plus du tout à la mode ? Empilées dans la chambre, à attendre que la mode tourne… Parce que tout tourne, n’est-ce pas ? Je ne peux pas nier, je regrette tellement mes Converse…
Drame du confinement de la quarantaine
Sauf que… le confinement – et la quarantaine, celle de l’âge, pas de l’isolement – sont passés par là. La blessure au genou et la fermeture des salles de sport aussi.
Donc Cher-et-Tendre, qui avait fait la même taille à la taille toute sa vie – côté biceps, ça a un peu plus varié au gré des poussées de fonte – ou pas, a appris ce que c’est que de ne pas rentrer dans un jean. Bienvenue dans mon monde.
Il est au début de la prise de conscience. Je ne peux pas le brusquer. Il est encore convaincu que sa taille de guêpe va revenir. Je ne veux pas briser ses illusions.
Alors j’utilise un peu Marie Kondo pour essayer de faire de la place dans les armoires, parce que pour une fois, il a vraiment besoin de nouvelles fringues. C’est un état auquel il n’est pas habitué, lui qui achète sans avoir besoin quand ça lui chante, parce que c’est joli, en solde, ou juste irrésistible (et que ça reste dans le placard). Mais il est persuadé que c’est temporaire, ce besoin. Que ça va d’aller. Il peut retenir son souffle une journée par une journée. Et puis quand il bosse, il est en jogging…
Échec cuisant
Donc on va aller faire du shopping. Mais on va garder les vêtements inconfortables (je n’ai pas le droit de dire trop petits).
Pour une fois, il va devoir essayer pour la largeur et pas pour la longueur. Ça lui fait tout drôle… Et je ne suis pas certaine qu’il apprécierait que je vous raconte notre matinée prévue sur le sujet. Donc (1) je vous en parle avant, et je tairai le résultat, et (2) je ne prends pas un risque énorme, parce qu’il y a un bail qu’il a arrêté de me lire ou de m’écouter.
Je me venge de son désintérêt ? Absolument. Et alors ?
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