Le syndrome de la page blanche

Il s'est passé un truc.

Dimanche dernier, je publiais donc mon mini coup de gueule sur la recrudescence supposée des HPI qui m’énerve au plus haut point, surtout quand elle sert d’excuse à de mauvais comportements. Et il s’est passé un truc. Une espèce de résonance.

Le billet a cartonné.

Vous avez retweeté, commenté, partagé, mis en exergue, et j’ai eu plus de lectures de ce billet que tous ceux publiés depuis le début de l’année réunis, ou presque.

Alors la pression…

…est à son comble. Tous ces nouveaux lecteurs et followers sur Twitter ou Instagram, qui ont probablement des attentes fortes sur le prochain billet.

Syndrome de la page blanche

Tout ce que je voulais éviter en écrivant ce blog, en fait. Qui était à la base un exutoire à une période bizarre, une façon de gérer mes questionnements, mes doutes, et certes un peu mes coups de gueule aussi à une fraction très limitée de la population.

Mes proches, mes connaissances, quelques rencontres au gré des différents collectifs dans lesquels je suis active (et merci à tous de m’avoir lue, écoutée, soutenue depuis 15 mois), OK. Quelques twittos qui m’avaient découvert par hasard, mais un à la fois.

Là, c’est le trac absolu.

Ligne éditoriale

Est-ce qu’il faut que je tire de cet épiphénomène une ligne éditoriale pour plaire à ces nouveaux lecteurs ?

Dans ce cas, faut-il que je parle des HPIs ? A part mon expérience personnelle, je n’y connais pas grand chose, je ne crois pas d’ailleurs qu’on puisse vraiment tous nous mettre dans un seul sac.

Ou alors, que je pousse d’autres coups de gueule ? J’ai pourtant l’impression de le faire – et de plus en plus, comme , ou . Et surtout, je deviendrai partie prenante de la polarisation inquiétante que j’observe, et qui m’énerve… et on en revient au coup de gueule.

Vanity metrics

Alors je crois que je vais plutôt savourer ce petit pic inattendu de mes vanity metrics sans chercher à le prolonger. Parce que je n’écris pas pour ça. Même si je dois avouer que le shot de dopamine reçu, en particulier un jour d’anniversaire gris et pluvieux, en plus de semi-confinée, était quand même bien agréable.

Mais je ne céderai pas à l’appel de mes neuro-transmetteurs. Tout au plus j’ai utilisé les chiffres ahurissants pour culpabiliser Cher-et-Tendre qui ne me lit plus depuis un certain temps. Ça n’a pas marché, au moment où je rédige il n’a toujours pas lu le billet si couru. Il aime bien aller à contre-courant, Cher-et-Tendre.

Dopamine

Parce que la dopamine, c’est le degré zéro de la pensée profonde. J’ai déjà eu l’occasion d’écrire ici ou pour le Digital Pour Tous sur le sujet, en particulier par rapport au docu The Social Dilemma. Le système 1 de notre cerveau à l’oeuvre dans toute sa splendeur – et ses dérives possibles.

Même si la tentation est grande, je l’avoue. Mais si je pense ne pas être mauvaise pour surfer sur le Zeigeist en ce qui concerne mes clients, j’ai toujours été plutôt incapable de m’occuper de moi avec autant de discernement. Un problème courant, je sais, je suis loin d’être originale sur un grand nombre de sujets, celui-là compris.

On parle de quoi alors ?

Il est trop tard pour ce billet, je crois. Il va falloir que je me creuse les neurones pour les prochains sujets. Si vous pouviez commenter, ici, sur Twitter, en MP pour vous qui me connaissez, vous m’aideriez grandement.

Parce que là, la seule idée que j’ai en tête, c’est que je préfère me dire que je n’essaie pas de vous plaire, histoire de ne pas être déçue de ne pas y arriver ?

Et je trace donc une ligne droite directe du syndrome de la page blanche au syndrome de l’imposteur. Mince alors, je ne me pensais pas si prévisible.

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3 commentaires

  1. Des fois, il ne faut rien écrire… c’est si tentant… ou alors, il vaut mieux le faire en mode « poule », sans cerveau, en en pensant pas à la récompense… pas si facile, c’est vrai 🙂

    • Tu as raison, je me suis engagée sur un rythme et j’essaie de le tenir, peut-être mon erreur originelle ?

Les commentaires sont fermés.