J’ai pas hâte de reprendre l’avion…

Je ne suis pas une paniquée de l’avion, je le prends depuis mon plus jeune âge (on a été expatriés avec mes parents en Afrique de l’Ouest dans mon enfance), j’ai étudié et travaillé outre-Atlantique et avais quand même besoin de ma dose de Paris trimestrielle, j’aime bien voyager aussi pour le plaisir, bref, je prends l’avion. En plus, dans mon travail, et le précédent aussi, je me déplace pas mal, le plus souvent pour de très longs courriers (Tokyo étant ma destination la plus fréquente).

Mais j’avoue que les événements cette semaine vont sans doute résonner dans ma tête lors de mon prochain voyage (Boston, je vous en parle ). Parce que ça glace un peu le sang quand même.

Il paraît à présent évident qu’on ne saura jamais pourquoi. D’ailleurs, dans tous les crashs passés, a-t-on jamais vraiment pourquoi, à part le 11 septembre ? J’ai été marqué par le TWA 800, le Rio-Paris, le crash du Concorde au décollage qui a fait qu’ils ont arrêté l’avion (et je n’ai donc jamais pris le Concorde, j’arrivais tout juste au nombre de miles requis pour m’offrir un aller-retour pour un week-end shopping), plus récemment bien sûr les vols de la Malaysian Airlines, mais je ne me rappelle pas des causes. D’ailleurs, une rapide recherche sur Wikipedia démontre qu’à part les attentats et les causes techniques des années 1980 (les avions se sont quand même améliorés depuis), il y a peu de causes déterminées avec certitude. Des hypothèses, des suppositions, mais en fait, on ne sait pas.

Et puis pourquoi cet acharnement sur ce pauvre co-pilote qui n’avait « que » 300 heures de vol ? Il faut bien démarrer, non ? C’est comme ces annonces qui demandent des candidats justifiant de plusieurs années d’expérience pour un job « entry-level ». Quand on commence un job, on le commence. Même l’autre qui avait plein d’autres heures de vol y est passé, par la case 300 heures de vol, non ?

Et sur le dernier accident en date, comment va-t-on savoir ? A l’heure où je rédige ces lignes, on n’a pas encore retrouvé la deuxième boîte noire. Mais vu que l’avion allait sur sa trajectoire, en descente « contrôlée », sans aucun bruit dans le cockpit à part le tambourinage de porte d’un des pilotes qui cherchait à y entrer, je doute qu’elle apporte des éléments complémentaires pour l’enquête.

On a donc le choix entre un infarctus (mais alors pourquoi la descente ? Il serait tombé sur le manche ? L’avion n’était-il pas censé être en pilote automatique à ce moment-là ?) et un suicide. Et on ne sait même pas lequel des deux était aux commandes à ce moment-là. Les familles des pilotes doivent être dans tous leurs états.

Finalement, je suis plutôt contente d’avoir la main de Cher-et-Tendre à serrer très fort pour le prochain décollage.

[MàJ 27/03, 10h30] – Bon, on sait qui c’était des deux, et apparemment c’est un suicide. C’est pas forcément plus rassurant, surtout que Air France ne prévoit pas de changer sa politique. Sur les vols de 7h, ils sont 3 dans le cockpit ou pas ? Ma prochaine recherche sur Wikipedia…