Des conséquences du sexisme dans l’administration

Je vous avais parlé de mon outrage lorsque j’ai découvert que pour les impôts, le numéro fiscal de madame n’était pas lié à celui du couple, et qu’il fallait s’appeler monsieur pour pouvoir décider pour le couple (ou piquer les avis aux 2 noms avant que monsieur ne rentre pour choper le numéro).

En l’occurence, ça m’avait choqué mais ça n’avait eu aucune conséquence, étant donné que pour 2009, année du mariage, les prélèvements mensuels de chacun étaient bien attribués à chacun et donc pas de souci, juste le paiement du couple à régulariser.

Hier, nouvelle surprise et beaucoup moins drôle que la précédente : nous recevons la taxe d’habitation. Je m’en rends compte quand Cher-et-Tendre, Belge et fier de l’être, et donc peu au fait des subtilités de l’administration française pour parler de la redevance TV, me demande : « Chérie, pourquoi on me demande de payer une contribution à l’audiovisuel public ? ». Je prends le papier en question donc, me sentant concernée puisque nous habitons dans l’appartement que j’ai d’abord occupée seule, et pour lequel j’acquittais donc ces impôts (parce que même s’il n’y a qu’une feuille, taxe d’habitation + redevance ça fait plusieurs impôts) en prélèvement mensuel comme tout contribuable qui préfère faire la trésorerie de l’Etat plutôt que de risquer d’oublier une date fatidique et d’encourir les conséquences onéreuses de ce qui peut nous arriver à tous.

Et là, c’est le drame : aucune mention des prélèvements mensuels effectués par moi (madame, donc, pour ceux qui suivent pas) sur le papier. L’adresse est la bonne, il y a même bien mon nom (et de jeune fille, hein, mon nom, mon vrai, celui que je garde, en bonne féministe que Mry déteste et tout et tout) après celui de Cher-et-Tendre, mais de mon numéro fiscal ou de mes prélèvements mensuels depuis Janvier, aucune trace.

J’ai donc écrit à l’administration fiscale, je vous dirai si ils ont bien voulu le prendre en compte ou si je vais encore devoir faire la tréso en attendant qu’ils me remboursent…