Décidément, J.J. Abrams a de bonnes idées de départ mais n’arrive pas à les conclure de façon satisfaisante. C’était déjà le souci avec Lost, dont la fin laissait quand même… sur sa faim. Avec Fringe, on arrive carrément à des sommets de médiocrité, et en plus avec des incohérences telles qu’on ne peut plus parler de « poetic licence ».
Au départ, j’avais bien accroché à Fringe. De la science-fiction nouvelle vague. Des univers parallèles, des êtres qui visitaient du futur, des personnages décalés par rapport au Star Trek de mon enfance, mais avec un Leonard Nimoy en guest star (what else ?), bref, une saison 1 enthousiasmante. Les 2 saisons qui suivirent n’étaient pas mal non plus. Une saison 4 en demi-teinte, cependant, avec un épisode au milieu d’anticipation qui n’était pas parfaitement compréhensible. Sauf qu’en fait il présentait la saison 5, dernière de la série, plus courte, qui se déroulait uniquement en 2036 donc, puisque c’est l’année dont il s’agit.
Et non seulement cette saison fut ennuyeuse, pleine de bons sentiments à l’américaine qu’on nous avait quand même pas mal épargné jusque là (une gageure pour une série américaine), avec des méchants plus méchants que nature, des gentils qui se suicident pour ne pas trahir les héros, des inconnus qui se sacrifient pour le bien de l’intérêt général, bref, ennuyeux, prévisible… Mais en plus, le dernier épisode est une insulte à l’intelligence des téléspectateurs.
Attention spoiler : le plan pour sauver la Terre de l’invasion des Observateurs est donc de changer le cours du futur. Soit. Sauf qu’en changeant le cours du futur, il n’y a plus d’Observateurs. Et s’il n’y a plus d’Observateurs, alors Walternate n’est pas dérangé quand il prépare le médicament pour Peter. Donc Walter n’a pas à aller chercher Peter. Et quand bien même il irait le chercher pour d’autres raisons, il n’y a pas d’Observateur pour les sauver de l’étang gelé. Donc Peter ne vient pas ou meurt dans l’univers 1. Comment peut-il alors vivre les mêmes aventures, rencontrer Olivia, avoir Etta avec elle ? Il ne peut pas. Point barre.
J’ai horreur des mauvaises fins. C’est d’autant plus décevant de se foutre des téléspectateurs quand on sait le poids de ceux-ci dans la pérennité de la série, menacée maintes et maintes fois d’être annulée, et sauvée par le soutien de fans irréductibles. Et pourtant l’idée de départ était bonne. Quel gâchis…
September avait expliqué qu’à l’origine Peter devait épouser Olivia dans l’autre monde, sans l’intervention de Walter suite à l’apparation de September… Donc la fin est certainement une image de l’autre univers, avec un Peter et une Olivia qui ont eu une vie bien différente mais qui finissent ensemble avec Etta.
« Ma passion pour Glee » aie aie aie