Je n’ai pas encore eu le temps de vous raconter, mais dans mon dernier nouveau boulot en date, je voyage aussi pas mal. Loin. Donc il arrive que j’ai même le temps de regarder 1 film ou 2. Ce qui m’est arrivé hier soir.
Comme je n’avais pas envie d’un film long, ni triste, je me retrouve devant une comédie dont j’avais peu entendu parler, mais dont l’affiche m’avait tenté : « This is where I leave you« . Il me semblait avoir vu dans Paris des affiches (après vérification, la date de sortie en France n’est pas fixée d’après AlloCiné), et il y avait quelques acteurs de séries et/ou SNL que j’aime bien.
Le pitch : à la mort de leur père, 3 frères et leur soeur reviennent passer 7 jours dans la maison familiale avec leur mère pour faire « Shiv’ah ». Et non, rien à voir avec le dieu hindou.
Ceci n’est pas une critique, cependant. C’est une réaction à un film qui, bien que moyen, a résonné en moi sur un truc : Shiv’ah, c’est la catharsis du deuil.
Je n’ai pas encore fait Shiv’ah moi même, heureusement, et je n’ai pas hâte (pour ceux qui ne connaissent pas, c’est ca) pour des raisons évidentes. Mais j’ai été parmi les proches de personnes qui l’ont fait (donc parmi les personnes qui apportent à manger, cuisent, parlent, visitent…) et j’ai pu observer ce qui est assez bien montré dans le film, en douceur, en filigrane : Shiv’ah, ça aide vraiment à faire le deuil.
7 jours sous le même toit, on ne peut pas pleurer sans cesse. On se rappelle le/la défunt(e). On reconnecte avec ses proches. On fait parfois une introspection qu’on fait si peu souvent. On se parle (beaucoup – 7 jours avec les mêmes personnes, c’est long). On rit (beaucoup aussi – j’ai assisté à beaucoup de fous rires provoqués par des souvenirs lors de Shiv’ah). Bref, on prend le temps.
Donc le judaïsme a inventé la psychanalyse. Vous aviez besoin de moi pour le savoir, n’est-ce pas ?