Une jolie leçon de management de la créativité

Sans doute que certains d’entre vous, qui me suivent sur Twitter, attendent avec impatience le résumé des épisodes du bagage perdu Air France. Mais comme c’est loin d’être fini (le bagage est bien arrivé mais j’ai encore pas mal de remboursements à négocier avec eux, et ils n’ont pas l’air de savoir ce qu’est un client, avec les « première nécessité » et autres « maximum » sans jamais d’engagements, je doute que l’argent arrive vite…), je me change les idées en vous parlant du dernier livre que j’ai terminé, Creativity, Inc. de Ed Catmull.

Catmull, c’est qui me direz-vous ? Et bien c’est l’autre fondateur de Pixar. Tout le monde connaît Lasseter, le créatif, Catmull, c’est le geek, le nerd, l’ingénieur informatique qui rêvait de faire un film entier avec un ordinateur, et qui l’a fait avec Toy Story. Catmull, c’est le technicien qui permet aux créatifs de sortir leur magie. Et donc ils les manage, et il a appris sur le tas, et il nous raconte dans ce livre étonnant comment ne jamais étouffer la créativité.

Il parle de toutes les erreurs commises, des débuts sans Steve Jobs, puis avec lui, puis avec Disney aussi, des différences culturelles, de la peur du changement, de la délégation de la résolution de problèmes, de l’importance du feedback sur le projet et pas les gens, bref, de plein de techniques de management de personnes créatives mais qui en fait fonctionneraient aussi très bien avec pas mal d’autres personnes pour la majorité (certes, pas toutes).

Le livre est bien écrit, bien structuré, on entend parler de tous les personnages de Pixar (même la lampe du logo) qu’on adore, il y a un joli moment émouvant sur Steve Jobs comme dans tous les livres « management / business » sortis depuis son décès, bref, un chouette moment. Catmull va même jusqu’à faire une checklist récapitulative des leçons à tirer de ses essais et erreurs à la fin. Mais je vous suggère quand même de prendre quelques notes en lisant, c’est vraiment intéressant.

Je ne suis pas sûre que je vous parlerai du prochain livre : From Counterculture to Cyberculture, Stewart Brand, the Whole Earth Network, and the rise of Digital Utopianism. On dirait le titre d’une étude de l’équipe de Criminal Minds, pourtant il me semble que personne ne meure. Enfin j’vous dirai.