Libérée, délivrée...
Petit d’Homme est retourné à l’école, donc. Plutôt guilleret de retrouver ses copains, et surtout, ses copines. Plus facile qu’une rentrée classique. Pas de questions. Ni sur le maître – un remplaçant qu’il avait déjà eu. Ni sur les copains dans la classe – même si on n’était pas sûrs de qui serait effectivement là. Ni sur la difficulté des apprentissages à venir – on se doutait bien qu’ils n’allaient pas insister trop sur le côté pédagogique…
Il est rentré hier soir en-chan-té. Ils n’étaient que 16 sur 24, et les tables n’avaient pas été bougés depuis son départ le 13 mars dernier. Chaque élève présent s’est mis à sa place, puis le maître a tout ré-organisé pour qu’ils soient bien séparés d’un mètre. Mais chacun avec ses affaires. C’est bête, hein, mais c’est important. C’était la seule inquiétude de Petit d’Homme lundi matin avant de partir, de savoir s’il allait retrouver ses affaires. Il avait bien compris que les agencements seraient un peu bousculés. Et qu’il ne pourrait pas emprunter les affaires d’un autre élève…
En profiter ?
Alors c’était pas pour lundi. Avec une réunion client, les courses et une livraison hypermarché, un rendez-vous kiné, une newsletter à envoyer, deux réunions Le Digital Pour Tous, la journée est passée si vite que j’ai à peine eu le temps de vérifier le cours du navet sur Animal Crossing hier soir.
Heureusement qu’on était lundi, c’est Cher-et-Tendre qui me l’a rappelé – comme il est à Paris il a besoin qu’on le fasse pour lui, et c’était sa première question à l’appel du soir. Le sens des priorités, vous vous rappelez ?
Mais il reste encore quelques jours d’école pour que je puisse en profiter. Vendredi par exemple, on va faire Ikéa sans Petit d’Homme, ça permet de mettre plus de choses dans la voiture…
Était-ce vraiment nécessaire ?
De les renvoyer à l’école je veux dire.
Pour finir le programme, certainement pas. Petit d’Homme a fait de la lecture. Un peu de théâtre – il est d’ailleurs tout excité à l’idée de sa « représentation » aujourd’hui d’une scène lue et travaillée hier. Un peu de coloriage – je vous rappelle qu’il est en CE2, pas en grande section de maternelle… J’attends presqu’avec impatience son retour cet après-midi pour savoir s’il a effectivement bossé un peu plus le deuxième jour…
Mais quand je vois qu’il n’avait joué physiquement avec d’autres enfants que 2 fois en 14 semaines – oui, 14 semaines depuis le début du confinement-, je me dis que c’est pas plus mal qu’il échange avec d’autres enfants. Qu’il dise au revoir à ses copains depuis 3 ans puisqu’il change d’école à la rentrée. Qu’il se dégourdisse les jambes.
En revanche, il a découvert les courbatures ce matin. Comme quoi il se dépense quand même pas mal, à l’école… Ou à l’inverse, pas suffisamment à la maison.
Même si…
Certes, ça m’a empêché d’aller à Paris pour un événement familial plutôt très triste puisque je devais rester à Bordeaux avec lui en l’absence de Cher-et-Tendre qui travaille à Paris tous les débuts de semaines.
C’est une des rares choses difficiles dans le fait de vivre à Bordeaux, l’éloignement des proches. Pour les moments importants, qu’on ne peut pas forcément prévoir, et qui permettent de se retrouver pour surmonter les difficultés tous ensemble. J’ai suivi – et essayé de soutenir – de loin. On est devenus des pros de la relation à distance, tous autant que nous sommes, pendant le confinement.
Photo by Tim Mossholder on Unsplash

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