J'ai mal partout...
Hier soir, deuxième soirée à Paris – j’ai vraiment profité de ma ville. Guinguette sur les bords de Seine avec rosé qui coule à flots, planches de fromage et charcuterie, et une compagnie juste idéale.
Sauf que je n’ai plus 20 ans. Ni 30. Ni même 40, si on compte bien. Et que sortir jusqu’à pas d’heure en pleine semaine, avec du rosé qui coule à flots donc, ça a aujourd’hui des effets que ça n’avait pas il y a encore peu, il me semble. Mais pas si peu que ça.
Donc je me traîne. Je me suis traînée pour sortir du lit. Pour boire mon café. Pour faire ma valise. Dans le métro. À la gare. Dans le train, j’ai même réussi à me traîner en étant assise… Dans le tram. Sur mon canapé…
Mais que c’était bon
La soirée d’hier vaut toutes les fatigues du monde. La bande de joyeux lurons de #BonjourPPC, la #RedacRoom en goguette, que dis-je, en guinguette, ça faisait longtemps que je ne les avais pas vus « IRL » (In Real Life), même si je leur parle quasiment tous les jours sur Discord. Un de ces petits bonheurs merveilleux, qu’on savoure.
J’ai tellement savouré que je n’ai pas vu l’heure passer, et que je suis donc rentrée beaucoup plus tard que prévu, et encore plus tard que d’habitude. Fa-ti-guée je suis.
Mon crâne ne me remercie pas ce matin, mais il n’a que lui à blâmer. Je me suis fait eue, comme on dit. Et ça ne présage rien de bon sur les futures soirées devant la piscine, dans une des régions les plus chaudes de France… Mais je n’aurai pas le réveil le lendemain matin, déjà.
C’est bientôt les vacances
Paris avait déjà un air de vacances hier soir : métro quasiment vide, soleil éclatant, robes légères… Ce bord de Seine, rituel de nos apéros de fin de saison – enfin rituel, c’est la deuxième fois en autant de saisons, c’est comme ça que les coutumes s’installent, non ? – , ce bord de Seine, donc, était bondé, des tablées impressionnantes, une file d’attente de dingue, de la musique, des gens heureux…
On se laisse facilement aller, dans un tel contexte. Vous avez remarqué comme on oublie ? Arrivée déterminée à rester à distance raisonnable, à respecter les gestes barrière, j’ai fini par faire des « hugs » – plus acceptable apparemment que des bisous à la française. On verra dans 15 jours si je développe une fièvre.
Parce qu’on oublie. À Paris, à Bordeaux, dans la rue, dans le train, dans les restaurants, les bars, les magasins, on a presque déjà tout oublié. Les masques, quand il y en a, sont sous le menton ou pendant d’une seule oreille. Le gel n’est plus utilisé par tous à chaque entrée ou sortie de lieu. Les distances de sécurité sont réduites à peau de chagrin.
Forcément, ça n’aide pas que toutes les passations de ministères nous aient montré des embrassades et autres accolades, que les députés oublient les gestes élémentaires, que les chiffres continuent d’être alarmants partout sauf en France. Ça me rappelle quand le nuage de Tchernobyl s’était miraculeusement arrêté à la frontière… Décidément, on a vraiment envie de croire ce qui nous arrange, biais de croyance donc s’il en est.
Pourtant, le Monde titre aujourd’hui (enfin demain) :

La une de Libération n’est pas plus rassurante :




Ça va revenir, j’vous disais. La saison 2 est pour bientôt.
Photo by Toa Heftiba on Unsplash




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